June 18, 2020

Un programme de droit en français ouvre des portes aux diplômés

Matthew Benson est le premier diplômé du programme de certification en common law en français de la Faculté de droit
Matthew Benson
Matthew Benson, JD'20 Matthew Benson

Lorsqu’il a commencé à explorer les programmes de droit, Matthew Benson (J.D. 2020), a découvert que le Saskatchewan College of Law offrait une certification en français. Ayant grandi à North Battleford, il a été attiré par ce programme, mais a finalement opté pour la Faculté de droit de l’Université de Calgary. À l’annonce de la création de la certification en common law en français, il a su que ce serait une occasion à ne pas manquer.

« Je savais qu’il me fallait polir un peu mon français, alors je me suis inscrit au premier cours du programme, puis tout s’est mis en place à partir de là », explique-t-il.

Matthew Benson est le premier diplômé en droit de l’Université de Calgary à avoir obtenu cette certification qui vise à promouvoir l’accès à la justice aux francophones en Alberta et dans l’ensemble du Canada. Offert en partenariat avec l’Université d’Ottawa, ce programme permet aux étudiants et aux étudiantes d’acquérir des compétences essentielles en matière de rédaction et de plaidoirie en français, ainsi qu’une compréhension approfondie des importants enjeux entourant les droits linguistiques au Canada.

« La population franco-albertaine connaît la croissance la plus rapide au Canada. Le programme contribue à améliorer l’accès à la justice à ceux qui cherchent à comprendre le système juridique et offre aux étudiants une excellente occasion d’en apprendre davantage sur les droits linguistiques et différents aspects du droit », affirme Matthew Benson.

Primé au concours malgré la pandémie

On ne s’étonnera pas que le parcours de Matthew Benson dans le programme ait pris une tournure inattendue au début de la pandémie de COVID-19. Avec son équipe, composée d’Omelia Todesco-White, étudiante en droit comme lui à l’Université de Calgary, et deux étudiants en droit de l’Université de la Saskatchewan, il devait se rendre au Concours de plaidoirie Michel-Bastarache en droits linguistiques de l’Université d’Ottawa, en mars dernier.

L’événement a été annulé, et il a semblé à l’équipe qu’elle avait travaillé avec acharnement pour rien. Cependant, quelle n’a pas été sa surprise lorsque le comité a décidé de poursuivre l’évaluation des mémoires et de récompenser les meilleurs d’entre eux. Le prix Pierre-Foucher a été décerné aux deux équipes ayant obtenu les meilleures notes, et le tandem Calgary-Saskatchewan s’est classé deuxième, une agréable surprise au milieu de tout ce bouleversement.

« Notre entraînement a été long et ardu, et nous y avons mis des mois. Nous pensions avoir de bonnes chances de remporter l’épreuve, alors c’est avec ravissement que vous avons constaté que tout le travail que nous avons investi dans le mémoire a été reconnu », se souvient Benson.

« Si le concours de plaidoirie n’avait pas été annulé en raison de la pandémie de COVID-19, je ne doute pas que Matthew Benson aurait donné une performance formidable. J’étais très fière du travail accompli par l’équipe », ajoute Alexandra Heine (J.D. 2019), entraîneuse de l’équipe de l’Université de Calgary.

Un stage bénéfique aux deux parties

Matthew Benson a également effectué un stage de plusieurs mois au cabinet Richmond Tymchuk Family Law LLP de Calgary. Grâce à la certification de common law en français (CCLF), il a contribué à y attirer une nouvelle catégorie de clients. Il s’est investi dans la préparation de matériel pour des ateliers en français destinés aux nouveaux arrivants au Canada et a participé à des consultations avec des clients.

« Nous étions contents d’avoir Matthew au bureau. Ouvert à l’apprentissage et enthousiasmé par le droit, il n’a jamais refusé de nouvelles possibilités. Nous avons été heureux de l’avoir cet hiver et nous n’hésiterions pas à recruter un autre étudiant de la CCLF », affirme Diana Richmond, associée au cabinet.

Matthew Benson ne néglige aucune occasion d’apprendre un aspect différent de la loi ou d’améliorer ses compétences en langue française. Caroline Magnan, directrice de la CCLF, reconnaît sa contribution à l’évolution du programme.

« C’était un plaisir d’avoir Matthew comme étudiant et d’être témoin de son évolution considérable au cours des dernières années. Il a fait preuve d’un grand courage en ouvrant une nouvelle voie au droit à l’Université de Calgary non seulement pour lui-même, mais aussi pour d’autres, en choisissant de suivre un tiers de ses cours de Juris Doctor en français, sa langue seconde. Il est un vibrant exemple de ténacité et d’engagement dans la promotion de l’accès à la justice dans les deux langues officielles. »

Matthew Benson